Dans
les quartiers de Founti, Yachech et de la Kasbah, tous les bâtiments furent
détruits ou sévèrement endommagés, de la population de ces zones fut ensevelie
. Dans le quartier de Talborjt, entre 60 % et 90 % des bâtiments furent
détruits ou gravement endommagés, la ville nouvelle et le front de mer ont été
relativement épargnés, et détruits à 60 %.
Le
séisme a fait de 12 000 à 15 000 morts, soit environ un tiers de la
population, et environ 25 000 blessés.
C’est
le séisme le plus destructeur et le plus meurtrier de l’histoire du
Maroc. C’est également le séisme de magnitude « modérée » (moins de 6) le plus
destructeur du XXe siècle (par opposition au séisme de Mongolie du 4
décembre 1957 qui ne fit que très peu de victimes malgré sa magnitude de 8,1).
La
gravité des dégâts est attribuée au fait que la secousse avait son épicentre
juste en dessous de la ville, et à la faible résistance des constructions anciennes.
La ville semblait pourtant avoir été historiquement à l’abri des séismes, et ce
n’est qu’après des recherches historiques que l’on se rendit compte que la
ville, connue à l’époque sous le nom de Santa Cruz do Cabo de Aguer avait déjà
été détruite par un tremblement de terre en 1731, ce qui, a posteriori ,
expliquait sans doute la date de 1746 gravée sur le fronton de la porte de
l’ancienne Kasbah.
Dans
les heures qui ont suivi le séisme, les marins de la base aéronavale française
voisine sont venus porter secours aux survivants (environ 30 000). La
proximité de cette base qui n’avait pratiquement pas subi de dégâts, l’arrivée
rapide de l’escadre française de Méditerranée ainsi que d’une escadre
néerlandaise, permirent la mise en place rapide des secours aux rescapés. Deux
jours plus tard, la ville fut évacuée pour éviter la propagation de
maladies. Les recherches continuent pendant un certain temps, notamment pour
identifier les corps, mais il est resté une grande incertitude quant au bilan
humain du désastre.
Dès
le lendemain, le roi Mohammed V et son conseil des ministres ont créé une
commission de reconstruction dont les rênes ont été confiées au prince héritier
, Moulay Hassan. Rapidement, afin de réduire les risques sismiques Agadir était
littéralement construite sur la faille , il fut décidé que la ville nouvelle
serait reconstruite un peu plus au sud, en abandonnant les quartiers situés au
nord de l’oued Tildi, la Kasbah, Founti, Yachech, Talborjt, devenus
inconstructibles . La première pierre de ce chantier est posée par le roi le 30
juin 1960, alors que les travaux de déblaiement de la ville avaient à peine
commencé.
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